vendredi 23 août 2013

Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson

Né aux États-Unis, Mark Siegel a grandi en France où il a dessiné ses premières planches à l’âge de cinq ans, une sorte de Mozart des crayons de couleur en somme. Rentré au pays, il travaille comme graphiste. En 2005, responsable aux éditions First Second, il devient l’éditeur américain de Joann Sfar, Lewis Trondheim et Emmanuel Guibert. Mark Siegel vit au nord de New York, le long de l’Hudson River d’où il a tiré cette fable.

Un matin de mai 1887 Elijah Twain, capitaine d’un gros vapeur à aubes, sur l’Hudson, transcrit dans son journal une vision. Il a vu disparaître un gros cerf pris au piège par le courant du fleuve. De son côté, le propriétaire du navire, Dieudonné Lafayette, qui a assisté à la scène, n’a pas vu la même chose. Mais ce jeune homme n’est plus tout à fait lui-même depuis l’étrange disparition de son frère aîné, Jacques-Henri.

Pour le capitaine Twain, qui est un gars sérieux, un bon chrétien, aimé de son équipage, le plus important c’est que les choses restent dans le bon ordre afin que les affaires continuent de tourner. Hélas, un soir son regard est pris au piège à la vue d’une femme dont le torse est nu et qui essaye de monter sur le pont de son bateau. Le capitaine s’empresse et la hisse. La demoiselle est blessée, certes, mais le bas de son corps est une queue de poisson. Ce pauvre capitaine s’est bien fait entortiller, il a maintenant une sirène à bord.

Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson de Mark Siegel aux éditions Gallimard bandes dessinées, 400 pages, 25 euros