Trente ans après sa mort, un véritable culte s’est développé. John Lennon qui proclamait que les Beatles étaient plus célèbres que Jésus-Christ. La marque de John Lennon sur le vingtième siècle est-elle indélébile?
Pour répondre à l’éternelle question de savoir qui est l’homme derrière la star assassinée, Philip Norman a remonté le temps. John Winston Lennon est né en plein Blitz pendant un raid de l’aviation allemande en 1940. Sur la base de témoignages inédits et de sources jusque-là ignorées, l’écrivain revoit ce gamin anonyme, écorché vif, mal embouché, qui deviendra le «working class hero» et le milliardaire le plus décomplexé de son temps.
De la fin des années cinquante à la fin des années soixante-dix, Philip Norman restitue l’esprit et l’énergie des quatre garçons dans le vent. L’histoire d’un mec qui était rarement de bonne humeur et jamais de bonne composition. Bien qu’elle ait participé à l’élaboration de ce livre, Yoko Ono n’en cautionne pas les propos. Tant mieux. De cette biographie sont exclus des écrits bénis et sanctifiés par la veuve de Lennon, cela évite la lecture affligeante d’une hagiographie lénifiante. L’auteur, bien qu’il y soit attaché, n’épargne pas les faces cachées de son sujet. De son vivant, l'homme se dévoila beaucoup devant les caméras et les photographes.
John Lennon, une vie de Philip Norman aux éditions Robert Laffont, 858 pages, 24,90 euros
Sous le slogan «Les temps sont durs! Vive le MOU!», l’humoriste Pierre Dac (1893-1975) fut le candidat du Mouvement Ondulatoire Unifié à l’élection présidentielle de 1966. Décoré de la croix de guerre, Légion d’honneur, médaillé de la Résistance, il renoncera à se présenter à la demande de l’Élysée pour ne pas se brouiller avec de Gaulle. En 1972, il inaugurera sa statue à Meulan en urinant dessus avec son complice Francis Blanche (1924-1974). Ensemble, ils avaient commis d'autres chefs-d’œuvre, dont Signé Furax.
À la lecture de cette biographie, le précurseur de la modernité scientifique, l’inventeur de la guerre des mondes apparaît comme un écrivain fécond, charmeur, amateur de flirts. Herbert George Wells (1866-1946) est le fils d’un jardinier, devenu boutiquier, et d’une ancienne domestique. Élevé dans la petite bourgeoisie, il comprendra son temps, gagnera fort bien sa vie dans le journalisme littéraire. D’une créativité foisonnante, ses ouvrages de science-fiction lui apporteront la gloire dès 1895.
Depuis trente ans, Simonetta Greggio écrit en français. Redevable envers sa patrie, elle publie sa chronique de l’avant et de l’après des années de plomb. Une bonne histoire italienne sans une confession, cela n’existe pas. Un mystérieux prince Malo raconte à son prêtre ces années noires où se sont alliés l’État, le Vatican, la mafia et la franc-maçonnerie.
En Belgique, le 8 août 1956, dans les mines de charbon de Bois du Cazier, à Marcinelle, c’est le drame. Au changement d’équipe, un incident technique est provoqué par une mauvaise communication entre l’employé du fond de la mine et celui de la surface. Un chariot sortant du monte-charge va basculer dans le conduit de remontée en tranchant sur son passage les fils d’alimentation électrique, la conduite d’huile sous pression et le tube d’air comprimé. Un court-circuit déclenche le feu: 262 hommes meurent. L’émotion en Belgique et en Italie sera intense. L’entreprise du Bois du Cazier est stoppée dans sa course à la productivité. L’immigration italienne vers les bassins miniers belges est interrompue. Au procès l’acquittement est général pour les patrons. Lors de la procédure d’appel, seul le directeur des travaux sera condamné.
Vers la fin des années soixante-dix, John Robb s’établissait à Manchester. Avec bien d’autres, il avait choisi de résider dans un endroit où les chauffeurs de taxi honnêtes refusent de se rendre.
L’écrivain américain Peter Guralnick est né à Boston, célèbre pour son excellence culturelle. Depuis la disparition des pôles économiques liés au textile et aux ports, l’activité intellectuelle des universités, bibliothèques et les festivals, font vivre la région. Les sièges de la haute finance résident dans cette ville. L’auteur avoue qu’il a commencé à écrire sur la musique dès qu’il en a écouté. Les Bostoniens sont ainsi, ils se cultivent pour lire ensuite.
L’histoire relate les activités de bandits actifs dans les préfectures de Chuzhou et Haizhou sous le règne de l’empereur Huizong. Des textes officiels mentionnent les faits d’armes de Son Jiang et de ses 36 capitaines. Autour de la vie de ces marginaux la légende se bâtit, les transformant en héros du peuple. Son Jiang devient le héros des 108 du Mont Liang. Un chef qui impose le respect, bien qu’il ne soit ni un merveilleux combattant, ni un immense intellectuel.
Né Charles James Box, l’auteur pratique le mode de vie des personnages qu’il décrit, il est un intervenant du tourisme dans les Rocheuses. «L’homme en noir», comme est surnommé cet écrivain frimeur, a reçu tous les prix anglo-saxons du roman policier.
Chez les Tziganes «batchalo drom» signifie bonne chance sur la route. Pour les gens du voyage la route n’est pas qu’un chemin, c’est leur vie. Avec la chance, tout avance mieux. L’action de ce roman graphique débute dans un village tchécoslovaque en février 1939, où deux enfants disparaissent. La cohabitation des villageois avec les romanichels du campement d’à côté pose déjà un problème, donc les coupables sont forcément les nouveaux arrivants, c’est l’émoi avant l’émeute. Pris à partie, les gens du voyage signalent la disparition de dix des leurs. Le père d’un des deux gamins manquants, Josef, est policier, il décide de leur faire confiance. En compagnie des romani, le gadjo va enquêter afin de retrouver la pistes des disparus. Cherchant inlassablement, ils finissent par comprendre l’horreur. L’armée des envahisseurs, pourvoyeuse de l’idéologie hitlérienne, a enlevé les enfants et les a déportés en Allemagne.