dimanche 18 novembre 2012

Au bord de l’eau

L’histoire relate les activités de bandits actifs dans les préfectures de Chuzhou et Haizhou sous le règne de l’empereur Huizong. Des textes officiels mentionnent les faits d’armes de Son Jiang et de ses 36 capitaines. Autour de la vie de ces marginaux la légende se bâtit, les transformant en héros du peuple. Son Jiang devient le héros des 108 du Mont Liang. Un chef qui impose le respect, bien qu’il ne soit ni un merveilleux combattant, ni un immense intellectuel.

Le roman fut rédigé après des siècles de transmission orale. La version de Shi Nai-an remonte au XIVe siècle. L'histoire s’est propagée dans toute l’Asie. Par le nombre de ses lecteurs ce récit est davantage lu que la Bible. Comme dans les romans populaires chinois, la présentation des personnages se fait en page de garde. Au bord de l’eau, c’est une place forte avec des personnages, dont «les 108». Ces derniers constituent une société secrète dissidente. Toutes les couches de la société y sont représentées, du forgeron au moine en passant par le lettré. En lutte contre l’oppresseur, ils recrutent des partisans. Ce livre fut jugé séditieux. Le pouvoir central y voyait un appel au soulèvement populaire.

Jean-David Morvan, directeur de la collection Ex-Libris, veut faire découvrir les grands textes fondateurs qui ont marqué les civilisations en les transformant en bandes dessinées. Pour cet album, l’illustre dessinateur Wang Peng a produit un sublime travail.

Au bord de l’eau de Morvan et Wang Peng aux éditions Delcourt 48 pages, 13,95 euros.

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