Au mois de mai 1876 à Londres, le jeune Sherlock Holmes se considère comme un esthète et ne s’intéresse qu’aux personnes dotées de qualités surhumaines. Il n’est l’ami que de deux personnes: un fin limier du Yard et son colocataire, un virtuose du violon devant intégrer le Philharmonique de Vienne.Afin de lutter contre l’ennui, l’irritant jeune homme envoie des lettres anonymes à la police avec des indices pour des enquêtes sur lesquelles Scotland Yard reste en panne. En rentrant un soir de la bibliothèque, sa routine bascule. Il ne peut empêcher l’enlèvement de son colocataire. La police lui apprend que son ami est victime d’un réseau du crime. Pour tenter de résoudre le problème de ces kidnappings, le conseiller du Premier ministre lui propose de collaborer.
Cette histoire, que propose Sylvain Cordurie, se situe bien avant que notre détective et son adjoint, le docteur Watson, ne s’installent au 221B Baker Street. On y découvre un jeune homme prétentieux, mais doté d’un sens inégalable de l’observation. De son côté, James Moriarty n’est qu’un junior désobéissant, sous les ordres d’un terrible paternel. L’événement fondateur de la haine entre ces deux hommes serait lié à la disparition de ce jeune violoniste. Alessandro Nespolino se charge de la mise en image avec talent, la reconstitution du Londres de l’ère victorienne est remarquable.
Sherlock Holmes - Crime Alleys - Le premier problème de Sylvain Cordurie et Alessandro Nespolino aux éditions Soleil album 48 pages, 13,95 euros
Fils d’ouvriers, Bruno Clément passe sa jeunesse en Seine-et-Marne. À la fin de ses études universitaires il intègre l’administration pénitentiaire et parvient au rang de «sous-directeur de l’état- major de sécurité». À 15 ans, il avait écouté son premier album des Clash. Tombé dedans, il n’en est plus ressorti depuis 1977. Inconditionnel de Joe Strummer, le gratteur et la voix du groupe, l’annonce de sa mort, le 22 décembre 2002, l’anéantit. Joe Strummer n’était pas un homme célèbre, c’était la légende des groupes connus. Une idée viendra, née du mythe, et l’auteur se projette en roman.
Natif de Houston, l’auteur, James Lee Burke, vit entre la Louisiane et le Montana, il est le créateur du mythique enquêteur Dave Robicheaux, incarné au cinéma par Tommy Lee Jones dans le film de Bertrand Tavernier Dans la brume électrique. Son premier roman, paru en 1965, vient d’être traduit en français. Revenu abîmé de la guerre du Viêtnam, cet enseignant de 29 ans devient le narrateur du sud des États-Unis. Une région chaude et moite jusqu’à l’insalubre, qui ne se relève plus depuis la guerre de Sécession.