
Le narrateur, Patrick Thomas, est étudiant en 1976. Engagé radicalement dans son combat politique, il commet une faute et s’enfuit à Londres. Atterrissant dans un squat il y côtoie Joe Strummer et se lie d’amitié avec lui, le voilà embarqué dans l’épopée des Clash.
Revisiter de l’intérieur l’itinéraire d’un groupe en compagnie de son leader charismatique rappelle les Évangiles. Le chemin de croix arrivera en 1982. Le héros est rattrapé par la constance policière lors d’un séjour en France. Condamné, il passera vingt ans en prison.
S’ensuit la description d’un univers carcéral tout à fait à la hauteur de sa mauvaise réputation. Une justice inhumaine exercée par des magistrats vaniteux, tandis que les condamnés sont humiliés en permanence. L’auteur, chargé des conditions de sécurité de l’ensemble du système carcéral français, connaît son sujet.
Strummerville de Bruno Clément-Petremann, Prix première impression 2012, La Tengo éditions, 334 pages, 15 euros.
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