lundi 15 avril 2013

Orange Crush

Romancier né en 1961, Tim Dorsey est publié depuis 1999 aux États-Unis. Âgé d’un an à son arrivée en Floride, il devient journaliste attaché à la cour de justice, puis au service politique du Tallahassee tribune. De son expérience professionnelle, il tire sa substance littéraire. Les titres de ses livres reprennent le style «floridien» lancé par un autre écrivain prolifique du Sud: John MacDonald.

À l’instar de son illustre aîné, ses récits sont des fictions qui émettent surtout des critiques à l’encontre de la société contemporaine américaine. L’argent n’est employé qu’à corrompre les politiciens, pour ruiner tout espoir en la démocratie. Le racisme est un mal endémique, inhérent à la société américaine après la guerre de Sécession. La publicité, omniprésente, vend tout parce que l’image prime sur tout.

Le présent opus, paru en 2001 aux États-Unis, a la particularité de ne pas mettre en scène son habituel personnage, Serge Storms, névrosé, obnubilé par l’ordre moral et la justice. Dans ce récit surréaliste, un fils à papa doit reprendre le flambeau familial pour être élu gouverneur de la Floride. Un siège rendu vacant par le décès de l’occupant lors d’un accident d’avion. La prise de drogue, d’alcool et les prostituées ayant affaibli les sens du pilote pendant le vol. Mais ce jeune bourgeois se montre négligent et se retrouve réserviste dans les Balkans. La première surprise passée, il en revient très changé. La rédemption et l’argent ne font jamais bon ménage.

Orange Crush de Tim Dorsey aux éditions Rivages/Noir, 441 pages, 9,65 euros.

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