lundi 21 octobre 2013

Happy!

Usé par les missions, tombé dans la boisson et dans les bras de sa jeune équipière avant d’être plaqué par l’épouse déçue, le policier Nick Sax rendra sa plaque quand il sera accusé  d’être un ripou. Comme il lui faut gagner de l’argent pour assouvir ses mauvais penchants quotidiens, il s’est reconverti en tueur à gages grassement payé. La fatalité le piégera trois jours avant Noël dans un contrat qui s’embrouille.

Ce mauvais caractère se retrouve à l’hôpital flanqué d’un infarctus, la police et la mafia sur le dos. Passé de pourri à cauchemardesque, son quotidien est aggravé par un détail peu banal. Depuis trois jours, un petit  «cheval» bleu, volant et perdant des plumes, lui est apparu. Cette vision le harcèle afin de lui donner les couleurs du héros. Sax a une mission, il doit bouter hors de la ville un tueur déguisé en Père Noël, qui fait disparaître les petits enfants durant les douces nuits de l’avent.

Le récit d’un vœu de rédemption en soixante-douze heures avant les douze coups de minuit, celui d’un homme qui refuse de se relever. Le ressort infaillible de la fibre paternelle viendra de loin. Le scénario, les dialogues de  l’Écossais Grant Morrison sont impeccables, ce qui le change des super-héros tels que Batman, Superman, New X-Men et les autres, qu’il a contribué à remettre dans l’orbite du XXIe siècle.
Le dessinateur de comic book Darick Robertson est tellement bon qu’il travaille toujours sur Transmetropolitan.

Happy! de Grant Morrison et Darick Robertson aux éditions Delcourt album, 96 pages, 16,50 euros

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