jeudi 24 octobre 2013

Ne deviens jamais vieux!

L’auteur, né à Memphis en 1980, vit à New York. Le postulat de cette enquête policière est simple. Si l’inspecteur Harry, interprété par l’acteur Clint Eastwood, n’existe pas, c’est la vie du policier Bud Schatz qui a inspiré au réalisateur et scénariste Don Siegel son personnage de cinéma. Qui est donc ce vaillant défenseur de l’ordre et de la loi? Un émigré juif, devenu un policier new-yorkais aux méthodes radicales. Aujourd’hui, c’est un vieux type qui porte encore un holster pour son revolver. Quand bien même il n’a plus tous ses réflexes, il a toujours l’esprit tordu et ses manières sont encore à la limite de la légalité. Naturellement, Bud est incapable de savourer une retraite paisible, il explique jusqu’où sa vieillesse l’emmène, pour parler poliment. Un jour, un ami lui raconte que le nazi qui a pourri leur survie en camp de concentration finit ses jours dans une gentille maison de retraite. À quatre-vingt-sept ans, Bud Schatz décide de reprendre la chasse. Et il retrouve son bourreau grabataire, atteint d’Alzheimer. Ce qui fait plaisir à Bud qui le laisse vivre. Un chapitre est clos. Bud se renseigne: que sont devenus les lingots d’or qui furent cachés après la guerre par les tenants de la race des seigneurs? En jouant de son âge, un vieux pourrait récupérer ce magot placé dans un coffre...

L’histoire d’une vieillesse redevenue enchantée, qui flingue plus vite avec son humour désespéré plutôt qu’avec son 357 Magnum.

Ne deviens jamais vieux! de Daniel Friedman aux éditions Somatine, 329 pages, 20 euros.

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